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Prestations de la CIMI

La CIMI propose des consultations spécialisées en maltraitance intra-familiale, à titre d'évaluation, d'expertise et de soins. Par maltraitance intra-familiale l'on entend ici celle exercée au sein de la famille, par un ou plusieurs membres (auteurs), sur une ou plusieurs personnes (victimes), avec ou sans la complicité consciente ou collusion inconsciente de tiers. La victime peut être un enfant, un adolescent, un adulte ou une personne âgée. Il se peut aussi que la victime soit un animal domestique particulièrement maltraité. Au besoin la CIMI recourt à l'aide de spécialistes extérieurs qui collaborent avec elle.

La CIMI est qualifiée pour recevoir, sans distinction d'âge ni de nationalité ou culture, des familles ordinaires, des familles recomposées ou monoparentales, des couples mariés ou concubins, avec ou sans enfants (de même que les personnes qui gravitent de façon significative autour de ces protagonistes de base). Les consultations sont données dans un cadre individuel, familial, de groupe et/ou de réseau.

Les prestations se répartissent en trois catégories principales :

Evaluation de la dynamique familiale (pour soins ou expertise)

Interventions thérapeutiques et psycho-éducatives

Formation, enseignement, recherches, publications

Evaluation de la dynamique familiale

- La demande

Celle-ci peut provenir des membres de la famille elle-même (50% des cas jusqu'à présent) ou d'instances extérieures (médecins, hôpitaux, institutions sociales, tribunaux, etc.). Cette demande fait l'objet d'un intake par l'équipe de la CIMI (précisions et compléments d'informations), réalisé le plus souvent par téléphone, parfois par une brève rencontre. Les personnes contactées sont les membres de la famille et les principaux intervenants extérieurs actuels.

La demande est présentée en colloque d'analyse et de synthèse aux cadres et à l'équipe, puis un ou plusieurs thérapeutes sont désignés pour procéder à l'évaluation proprement en convoquant la famille en consultation. Parfois, les intervenants extérieurs sont aussi sollicités lors de la première rencontre (pédiatre, assistant social, médecin généraliste, psychiatre, SPJ, OTG, etc.).

- Consultations initiales

A la première consultation peuvent être reçues les membres de la famille qui ont fait la demande, en composition convenue préalablement avec la CIMI. Au besoin, sont présents le médecin généraliste, le pédiatre, l'assistante sociale, le tuteur concernés, etc. , en accord avec la famille.

La famille est écoutée et évaluée lors d'entretiens cliniques (si nécessaire, enregistrés en video). Les membres de cette famille sont évalués aussi bien sur le plan individuel que sur le plan systémique (famille in praesentia). Sont évalués également les divers types de fonctionnements sous-systémiques (parties de la constellation familiale : sous-système conjugal, sous-système de la fratrie, dyade père/enfant ou mère/enfant, grand-parent / enfant, etc.).

Des tests et des questionnaires spécifiques sont éventuellement appliqués pour compléter l'évaluation clinique. Au besoin, des spécialistes extérieurs faisant partie du conseil de la CIM I peuvent être sollicités par l'équipe pour compléter l'évaluation (sur le plan médico-psychologique, juridique, social, pédagogique, socio-éducatif, éthique, etc.).

- Paramètres principaux de l'évaluation

Capacité d'identification et de reconnaissance des faits concernant la maltraitance actuelle ou passée, telle que celle-ci est présentée par les membres de la famille et par les tiers (professionnels et non professionnels éventuels).

Situation existentielle actuelle de la famille : composition sur trois générations, re-compositions éventuelles, membres vivants et membres décédés, membres disponibles, membres indisponibles, milieu ethno-culturel, statut économique et social, stade actuel du cycle évolutif de la famille.

Repérage des intervenants extérieurs actuels et récents de cette famille (réseau concerté ou non concerté : médecins, psychologues, éducateurs, enseignants, tuteurs, médiateurs, juristes, tribunaux, assistants sociaux, etc.).

Exploration de l'anamnèse individuelle et familiale, avec établissement du génogramme (« arbre généalogique pratique ») sur trois générations au moins ;

Evaluation du sociogramme individuel et familial (constellation des relations du Moi avec l'environnement humain, avec ses niveaux d'intensité dans l'attachement), et du degré d'ouverture du système familial et de ses membres au contexte social environnant (macrosystème).

Analyse du fonctionnement des relations familiales sur le plan conjugal, inter-générationnel et intra-générationnel (rôles et statuts, répartition des tâches internes et externes, consistance et souplesse des frontières inter-générationnelles et inter-individuelles, degré de cohésion et de concernement mutuel ou de délabrement et de non-implication, coalitions, alliances et triangles, parentifications pathologiques éventuelles, degré de morphostase ou de morphogenèse du système familial, etc.).

Evaluation du style de communication verbale, para-verbale et non verbale ; évaluation du degré de congruence ou de discordance entre les divers canaux de communication; degré d'adéquation des échanges aux divers contextes de communication ; description des schémas triangulaires adéquats ou inadéquats ; inventaire des patterns répétitifs de communication; degré de redondance ou d'imprévisibilité des séquences communicationnelles ; inventaire des stratégies communicationnelles directes et indirectes et des éventuels types de disqualifications transactionnelles et autres troubles de la communication.

Evaluation du climat émotionnel et de l'accordage affectif entre tous les membres, du degré de tolérance mutuelle, des modèles spécifiques de régulation des conflits et des séparations.

Analyse du type d'encadrement offert aux enfants (distinction des générations ; degré d'éveil aux responsabilités ; capacité implicative ; identification et respect des règles hiérarchiques, de la coordination co-parentale, de la distribution cohérente ou inappropriée des rôles et des tâches).

Exploration des expectatives multilatérales, du patrimoine commun et des contraintes, de la distribution des « délégations» inter-générationnelles, avec repérage des loyautés visibles et invisibles, et des rôles et statuts qui en découlent dans le contexte élargi de la famille.

Analyse des conduites individuelles des membres sous l'angle éthique de la légitimité constructive ou destructive ; dynamique du blâme ou de la reconnaissance ; détection des scripts pathologiques, des parentifications ouvertes ou cachées.

Détection, confirmation ou infirmation des conduites maltraitantes sous leurs quatre formes principales (violence physique, cruauté mentale, abus sexuel et inceste, négligence avérée ou non, légère, moyenne ou grave).

Analyse de la corrélation entre dysfonctions relationnelles et communicationnelles avec degré de maltraitance soupçonnée ou avérée ; évaluation de la crédibilité des déclarations, du degré de responsabilité des auteurs, des mécanismes de défense du système familial (déni, désaveu, incapacité affichée, etc.) ; identification des patterns répétitifs sur plusieurs générations.

Evaluation des ressources positives du système familial, de sa capacité de remise en question, de changement et d'évolution, de ses facteurs de résilience, de son ouverture aux interventions correctrices et de la compliance thérapeutique (concept de morphogenèse induite).

- Applications de l'évaluation

Comme nous l'avons déjà mentionné, l'évaluation est faite en accord avec la famille, à moins qu'elle ne soit imposée par une autorité compétente (judiciaire).

L'application habituelle de l'évaluation consiste à orienter un projet thérapeutique adapté à la famille.

Quand l'évaluation est demandée par une instance officielle (SPJ, OTG, tribunaux, hôpitaux), la CIMI doit être déliée du secret médical avant de transmettre ses conclusions à quiconque (professionnels ou non).

Un rapport médico-psychologique, succinct ou élaboré (expertise psychiatrique), résume méthodiquement les résultats de cette évaluation, accompagné de suggestions quant aux démarches socio-juridiques ou quant aux indications thérapeutiques éventuellement nécessaires.

Interventions thérapeutiques

Après la phase d'évaluation, la CIMI dispense divers types de suivis thérapeutiques systémiques et psycho-pédagogiques, focalisés sur la maltraitance, sa prévention et son traitement.

Ces suivis peuvent être éventuellement orientés par la CIMI vers d'autres services spécialisés et partenaires de la CIMI (consultants périphériques et autres collègues), et être assurés en concertation avec ces autres intervenants.

Du reste, la CIMI collabore avec les autres structures consultatives ou thérapeutiques du canton, du territoire helvétique et au-delà (CHUV, CAN-TEAM, DUPA, SUPEA, SPJ, associations œuvrant contre la maltraitance, partenaires des autres cantons, ou d'autres pays (à Paris, à Londres, à San Diego, à Milan, etc.).

La palette des prestations thérapeutiques est diversifiée. Elle utilise plusieurs types de setting (cadre) et permet une application modulée et appropriée de l'intervention thérapeutique selon les besoins. Les dispositifs du setting sont les suivants :

  • thérapie de famille (famille nucléaire et famille d'origine)
  • thérapie de couple
  • thérapie individuelle coordonnée à la thérapie de famille
  • interventions de réseau
  • thérapie de groupe (groupe femmes, groupe mères, groupe enfants, groupe auto-hypnose, groupe thérapeutique centré sur les émotions)
  • thérapie de co-parentalité
  • thérapie multifamiliale (séances collectives à plusieurs familles) (formule en cours d'élaboration)
  • ateliers thérapeutiques de communication non verbale
  • ateliers d'art-thérapie et de narration thérapeutique
  • « repas thérapeutiques » (formule originale de la CIMI, en cours d'élaboration)
  • éducation par les pairs, groupe adolescents (discussions, loisirs formateurs, arts martiaux)
  • visites de soutien à domicile.

Outre les méthodes habituelles de thérapie systémique, applicables à toute famille en difficulté, voici quelques exemples de stratégies thérapeutiques spécifiques à la maltraitance intra-familiale, telles qu'elles sont appliquées dans les divers setting de la CIMI :

  • mesures de protection de l'enfant ou du membre de la famille maltraité (séparation provisoire, placement en urgence, surveillance ou assistance éducative, contrôle des visites, suivi médical et psychologique)(en collaboration avec les instances officielles)
  • protection des intervenants (thérapeutes, assistants sociaux, autres membres du réseau thérapeutique) par les moyens juridiques idoines
  • identification et reconnaissance respectives et mutuelles par les protagonistes de ce qui s'est passé, de ce qui se passe maintenant, de ce qui ne devra plus se passer, de la nature et des conséquences de la maltraitance (résonance du trauma subi, effets sur la santé et l'équilibre psychique, stigmates éventuels)
  • élucidation historique et systémique de la genèse de la maltraitance, recadrages et interprétations systémiques en fonction de l'histoire familiale et de la nature des difficultés éprouvées par l'ensemble des membres et par chacun d'entre eux, évaluation commune des responsabilités respectives des protagonistes, élaboration de la conscience autocritique, repérage des ressources actuelles du système vers un changement significatif
  • définition d'un projet de changement impliquant chaque membre dans le remodelage des relations familiales, des moyens qui y seront employés sur le plan thérapeutique, des objectifs concrets et réalistes qui sont visés, des divers délais et autres moratoires prévisibles (pacte thérapeutique)
  • soutien thérapeutique du système familial dans ses efforts de changement, en valorisant la confrontation mutuelle en présence des thérapeute, par étapes successives, en s'assurant de la protection des membres vulnérables, en proposant et suscitant des alternatives aux modèles relationnels et communicationnels dysfonctionnels, en favorisant l'expression authentique des sentiments et des émotions, en exerçant la famille à la métacommunication, en catalysant les changements des expectatives multilatérales, en favorisant la redécouverte du respect mutuel, de l'estime et de la solidarité, en laissant une chance au pardon et à la réparation (élévation du seuil de l'irréparable)
  • facilitation des séparations inévitables, intégration adéquate et non destructive des ruptures, élaboration du deuil, représentation des scenarios d'avenir et de leurs implications éthiques.

Tout suivi thérapeutique est protocolé dans le dossier médico-psychologique de chaque famille, en même temps que l'évaluation des changements observés. Un follow up (catamnèse) périodique est établi au sujet de chaque famille quelques mois après la fin du traitement (à 3 mois, à 6 mois, à une année).

Formations, enseignement, recherches, publications > voir sous NEWS, Formations.

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